Jeu d'action et d'aventure où des gamins vont sauver le monde, Spyborgs rend hommage aux séries télé pour teenagers. Compte-rendu d'une première vision de ce titre prévu exclusivement pour la Wii.
A mi-chemin entre les comics pour ados et les dessins animés du dimanche matin, Spyborgs vous proposera de prendre en main la destinée d'une équipe de jeunes super-héros et ce, exclusivement sur Wii. Petite présentation des personnages : Stinger dont l'un des bras est remplacé par une arme lourde, Kinetic qui se déplace sur un skate et tire à distance, Voxel qui utilise le son, Clandestine, une jeune fille qui manie le katana et enfin Bouncer, un personnage à l'apparence de robot mais doté d'un coeur d'or. On vous l'accorde : c'est autant un casting qu'un beau chapelet de lieux communs. Face à ces personnages sympathiques mais pas franchement flagrants d'originalité, on trouvera des ennemis bien plus hauts en couleur : des poissons cyborgs, des crocodiles volants équipés de lance-missiles ou de vieux nounours en peluche couverts d'immondices.
Voici Bouncer, le robot au grand coeur (ça rime en plus).
Il faut dire que la présentation de ce titre au Captivate de Capcom s'est articulée uniquement autour d'un niveau se déroulant dans les égouts. Plus précisément, ce sont Bouncer et Kinetic qui en étaient les vedettes. Le premier se déplace lentement mais génère des coups terribles pour les adversaires alentours tandis que le second se faufile entre eux et les allume à distance. Niveau interface, tout se fait avec la Wiimote et le Nunchuk. Pour Bouncer, on donne les coups avec les deux parties tandis que Kinetic nécessite qu'on le déplace avec le joy du Nunchuk et qu'on se serve de la Wiimote comme d'un pointeur pour tirer sur tout ce qui bouge. Dans l'épisode global que nous ont présenté les développeurs, on est passé d'un niveau où il s'agissait de progresser en éliminant les adversaires croisés sur le chemin à un autre où les deux héros se retrouvaient aux commandes d'un véhicule descendant au fil du courant nauséabond. L'un tentait de diriger tant bien que mal leur frêle esquif au gré du courant tandis que l'autre visait et tirait sur les ennemis qui, des berges leur jetaient des objets divers : vieux pneus, briques, etc.
Le combat contre le bateau pirate est un grand moment.
Et comme il se doit, l'épisode en question s'est conclu par une bataille contre un boss, en l'occurrence un gigantesque navire pirate sur lequel un de leurs coéquipiers était retenu prisonnier. En suivant des rails tournant autour du bateau, il a fallu tout d'abord détruire les canons tout en faisant exploser les boulets qu'ils tiraient. Merci au pointeur de la Wiimote pour son intense participation. Ensuite, il ne restait plus qu'à tirer sur les générateurs de boucliers qui alimentaient la geôle. Trois passages comme celui-ci et le compagnon des deux héros recouvrait la liberté. Vous l'aurez compris, Spyborgs est un jeu privilégiant le travail d'équipe et donc le multijoueur. Précisons que ce ne sont pas les joueurs qui décident en début de partie quels personnages ils vont diriger mais ceux-ci leur sont imposés afin que leurs capacités spécifiques correspondent aux différentes énigmes proposées par les niveaux. Exemple simple des énigmes en question : un des personnages marche sur un système pour déverrouiller une porte, l'autre la passe pour se placer sur un système similaire de l'autre côté et enfin son coéquipier le rejoint.
Un exemple de mini-jeu : les poissons qui jouent du banjo...
L'une des particularités les plus délirantes de Spyborgs, c'est les pages de pub. Il s'agit en fait de mini-jeux dont, à l'image d'un Wario Ware, il faut comprendre le but en quelques secondes avant que la partie à proprement parler soit lancée. De loin en loin, le jeu s'arrête pour passer à des messages commerciaux pour, par exemple, un jeu où deux robots en plastique se tapent sur la tête. Les deux joueurs connectés se mettent alors à échanger les coups en agitant Wiimote et Nunchuk avec frénésie. Variante vue durant cette présentation : un jeu de rythme dans lequel les joueurs accompagnent deux poissons jouant du banjo sur un texte écolo. Les développeurs nous ont promis suffisamment de ces mini-jeux pour continuer à être distrait tout au long de la partie. Toutefois, aucun chiffre précis n'a filtré. S'il est conçu pour être jouable à deux Spyborgs proposera aux solitaires de diriger l'un des deux personnages tandis qu'il se chargera de l'autre. La sortie de Spyborgs n'étant pas encore annoncée on devrait avoir l'occasion de le revoir et, cette fois-ci, de mettre la main dessus.